Réinventer

Régénération

Régénération mais de quoi parle-t-on ? Réinventer, Stratégies régénératives 9 juillet 2023 Pour cette quatrième carte stratégique estivale, nous nous intéressons à la régénération et à sa promesse d’un avenir meilleur pour tous. Nous concluons en vous invitant à passer de l’autre côté du miroir…et à découvrir les 5Ps de la régénération stratégique  Le programme en trois étapes : 1/ La régénération : un principe vital, des vacances aux nouveaux modèles économiques 2/ Les angles morts des approches régénératives appliquées aux modèles économiques 3/ Régénérer c’est changer les règles du « je » et du « jeu » : changer de posture et de logique. 1/ Un principe vital : des vacances aux nouveaux modèles économiques Pour celles ou ceux qui partiront en vacances, vous régénérer sera certainement l’un de vos objectifs : vous ressourcer physiquement, mentalement et émotionnellement pour « recharger les batteries » et retrouver votre énergie vitale. La régénération est ce processus naturel et magique qui permet aux organismes de se réparer, de se renouveler et il révèle la remarquable adaptabilité et résilience des organismes vivants. Des exemples célèbres de régénération dans le monde animal incluent la capacité des lézards à faire repousser leur queue ou celle des étoiles de mer à régénérer un membre perdu. Face aux « Grand Challenges – pour les Anglosaxons – ou Grands Défis – en français, le principe de régénération devient une source d’inspiration et une voie à suivre pour une « adaptation transformatrice », selon le dernier rapport du Haut Conseil pour le Climat « Acter l’urgence  : « Alors que la France est particulièrement exposée aux conséquences du réchauffement climatique, l’adaptation doit passer du mode réactif prévalent aujourd’hui pour changer d’échelle et devenir transformatrice […] » Le rapport ne parle pas de régénération mais surtout de Grande Division « les rythmes de baisse des émissions sur la période récente sont insuffisants dans tous les secteurs pour atteindre les objectifs du « Fit for 55* » ou « Paré pour 55 » d’ici 2030 » (55 correspond à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% au moins en 2030). Pour parvenir à l’objectif de « 55 », le document invite à plus d’audace notamment dans les pratiques de sobriété mises en œuvre, dans les investissements et exhorte tous les acteurs à emprunter des voies « transformatrices ». En creux, le rapport explique que ce qui a été fait jusqu’à présent (stratégies de responsabilité sociétale et économique, investissements…) n’est pas à la hauteur des enjeux. De façon complémentaire à la « Grande Division » (comptable), le principe de régénération appliqué aux modèles d’entreprises et économiques offre la promesse de cette « voie transformatrice ». En effet, la régénération va au-delà de la durabilité car, comme le fait le Vivant, elle ne se contente pas de maintenir un équilibre ou de préserver l’état actuel des choses, mais cherche à restaurer, revitaliser et renouveler les systèmes, qu’ils soient écologiques, économiques ou sociaux (ou systèmes socio-écologiques). En résumé, quand la durabilité se concentre sur la minimisation des impacts négatifs, la régénération vise à générer des impacts positifs nets et à favoriser une croissance bénéfique pour tous à long terme, en se mettant au service de la vie. Pour synthétiser, voici un extrait visuel du Webinaire « Business Modèles régénérateurs » de janvier 2023 dans lequel nous reprenions la désormais célèbre « courbe » de Daniel Wahl  A ce point de notre réflexion, nous pourrions envisager la « régénération » comme une nouvelle méthode plus audacieuse à appliquer, un nouveau « canvas » à remplir. La difficulté avec la régénération ne tient pas tant à la définition qu’à la compréhension de son processus et à sa mise en œuvre concrète. C’est la raison pour quelle nous avons d’abord demandé à quelqu’un qui pouvait nous expliquer la régénération comme si on avait 7 ans, c’est-à-dire, simplement et avec une touche de fantaisie et d’imagination (nous vous laissons deviner l’auteur) : « Imaginez un monde merveilleux où les êtres vivants ont la capacité extraordinaire de se renouveler, tels des phénix renaissant de leurs propres cendres. Dans cet univers enchanté, la régénération est un prodige naturel, une danse éternelle de transformation et de renouveau. C’est comme si notre corps avait un pouvoir secret, un peu comme le lapin d’Alice qui disparaît dans son terrier pour réapparaître ailleurs. La régénération est cette capacité magique qu’ont certaines créatures, de se renouveler, de se réinventer. Lorsqu’un être vivant subit des blessures ou des altérations, son essence intérieure se rallume, comme une flamme qui se réveille, réparant les dommages et ravivant la vitalité. C’est un processus mystérieux, où les cellules et les énergies se réorganisent avec une grâce magique, permettant à la vie de s’épanouir sans fin. Les anciennes formes laissent place à de nouvelles, comme les pétales d’une fleur qui se déploient avec une beauté inouïe. Pensez au papillon qui, après être sorti de sa chrysalide, devient une toute nouvelle créature, avec des ailes chatoyantes et des couleurs éclatantes. C’est un peu comme si le papillon avait une seconde chance, une nouvelle vie où il peut explorer le monde avec une beauté renouvelée. De la même manière, nous, les êtres humains, avons aussi cette merveilleuse capacité de régénération. Notre corps et notre esprit ont la faculté de se guérir, de se renouveler après une blessure ou une épreuve. Comme un puzzle complexe, nous pouvons reconstruire les pièces manquantes et retrouver notre intégrité. La régénération, dans ce monde féerique, est le joyau ultime de la nature, symbole de la résilience infinie et de la perpétuelle métamorphose des êtres vivants. Elle englobe aussi notre capacité à grandir, à évoluer et à nous transformer en de meilleures versions de nous-mêmes. Comme le personnage d’Alice qui traverse le pays des merveilles et découvre de nouveaux aspects de sa personnalité, la régénération nous permet d’explorer nos propres potentialités cachées. La régénération est comme une potion magique qui nous permet de nous réinventer, de nous redécouvrir et de continuer notre voyage à travers la vie avec une nouvelle vitalité. Il suffit de croire en la magie de la régénération et de laisser notre imagination nous guider vers de nouveaux horizons. » D’après Lewis Carroll & ChatGPT Ce détour par le

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Beau travail !

Beau travail ! Réinventer 3 juillet 2023 #Réinventer #Travail #SENS #pertinence #résonance Pour cette troisième carte stratégique estivale, nous nous demandons comment redonner du sens au travail et c’est l’opportunité de parler de deux livres récents et de découvrir la boussole stratégique de Wonderloop©  Le programme en trois étapes : 1/ Le Beau ou l’intelligence sensible pour sauver le sens dans les organisations ? 2/Les trois critères de Coutrot et Perez où le Beau est intégré dans l’Utile et l’Ethique 3/Les 4 métavaleurs de Wonderloop© pour réinventer le travail  en Beau, Bon, Juste et Utile 1/ Le Beau, ou l’intelligence sensible, pour sauver le sens dans les organisations ? Beau travail c’est peut-être ce que votre manager vous dira avant de partir en vacances pour vous signifier sa reconnaissance du travail bien fait. Ce « jugement de beauté » comme l’appelle le psychanalyste Christophe Dejours, spécialisé dans la psychodynamique du travail, nourrit la fierté du travail bien fait et la reconnaissance de la qualité de travail : « Le jugement de beauté porte sur la conformité du travail accompli avec les règles de l’art et les règles de métier. Il ne peut être proféré que par des gens qui connaissent le métier comme celui-là dont le travail est soumis à l’épreuve de jugement : le jugement de beauté est porté par les pairs et il s’énonce dans le lexique de la beauté : beau travail, jolie façon, bel ouvrage, démonstration élégante, etc. Le jugement des pairs est à la fois le plus précis, le plus subtil, le plus sévère et le plus précieux. Au-delà de l’épreuve de beauté référant à la conformité, il y a un deuxième volet du jugement qui peut parfois être formulé, mais il suppose que préalablement le travail à évaluer ait bénéficié d’un jugement de conformité satisfaisant. Ce deuxième volet du jugement porte sur le  « style » du travail qui confère à son auteur l’originalité par rapport à ses collègues. Christophe Dejours : « La psychodynamique du travail face à l’évaluation : de la critique à la proposition – 2011 » Ce jugement d’appréciation constitue un facteur essentiel du sens au travail car il a un impact majeur sur l’identité, continue Dejours :« En effet, lorsqu’un travailleur bénéficie du jugement de beauté proféré par les pairs, il devient, de droit ou de fait, membre d’une communauté d’appartenance, d’une équipe, d’un collectif de travail, voire d’un métier. C’est un « vrai » artisan-menuisier, c’est un « vrai » pilote de chasse, c’est un « vrai » chercheur reconnu par la communauté des chercheurs, c’est un « vrai » vigneron reconnu par les autres vignerons et, lorsqu’il bénéficie, de surcroît, du jugement d’originalité, il obtient la reconnaissance d’une distinction par rapport aux autres, donnée précisément par les autres. » Le Beau serait gage de vrai, vraie expertise, vrai savoir-faire, vrai travailleur. Ce lien « englobant » du Beau s’inspire directement de la définition donnée par Platon dans la longue histoire de l’éthique des vertus : « le beau est associé au vrai et au bien comme une des idées les plus élevées ».  Ce regard « englobant » de l’esthétique sur les organisations et leur fonctionnement n’est pas nouveau d’Antonio Strati, en passant par Steven de Groot ou des philosophes comme Simone Weil ; le sujet alimente toujours de nombreuses recherches. Même Maslow (évoqué la semaine passée) l’avait envisagé dans sa théorie des besoins mais cette dimension a été un peu oubliée avec le temps comme le rappelle la revue Gestion. L’article reprend en effet certaines recherches de la psychothérapeute Hazel Skelsey publiées en 2014 dans British Psychological Society « Maslow’s Hierarchy of Needs – the sixth level » :« Au-delà des besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime et de réalisation de soi, Maslow aborde deux autres catégories de besoins. D’abord le désir d’apprendre et de comprendre, qui se caractérise par un besoin de liberté d’enquête et d’expression. Un peu plus tard, il ajoutera le désir esthétique, par la recherche de beauté, de créativité, d’harmonie, etc. Il est remarquable que dès le milieu du XXe Maslow ait identifié ces besoins dans le milieu du travail[…] Ces deux étages sont d’utilité publique ! Ils vont vous permettre de justifier l’importance de l’apprentissage, ou de la qualité du cadre de travail pour des usagers… qu’ils soient des employés ou des clients. » Qu’on l’aborde sous le prisme de l’esthétique, de l’harmonie, comme source d’inspiration ou de stimulant, le Beau dans le travail est un facteur-clé pour trouver du sens en renforçant notre satisfaction personnelle et notre sentiment d’accomplissement, alors pourquoi le Beau est-il absent de la grande majorité des réflexions stratégiques ? C’est la croisade de Jean-Philippe Bouilloud qu’il détaille dans son  dernier livre Pouvoir faire un beau travail. Une revendication professionnelle, Erès – mars 2023. L’auteur invite les entreprises à se saisir du sujet de la beauté : « La préoccupation esthétique doit aussi être un impératif éthique (ce que Paul Audi appelle également « esth’éthique »), une catégorie morale pleinement reconnue, car elle concerne chacun dans l’univers du travail. »  Le Beau est pour Jean-Philippe Bouilloud « un droit moral » et l’auteur s’emploie à comprendre comment les catégories de l’esthétique se déploient dans notre rapport à nos activités, comment s’établissent nos conceptions esthétiques du travail ou des « jugements de beauté ». Pour mieux comprendre l’impact du Beau sur le sens, Bouilloud nous fait passer de l’autre côté du miroir pour regarder son incarnation : le geste ou le beau geste au cœur de notre pratique professionnelle. Il met ainsi l’emphase sur le monde de l’artisan, lieu par excellence du Beau geste. Son analyse rentre pleinement en résonance avec ce que Matthew B. Crawford dans « Éloge du carburateur : Essai sur le sens et la valeur du travail (2016) » avait déjà exploré en soulignant l’importance du geste comme épanouissement personnel et compréhension du monde. « Un ébéniste qui caresse une pièce de bois pour en apprécier le fini et la régularité du grain ; une infirmière qui regarde avec contentement le plateau où elle a disposé dans l’ordre les instruments qui seront nécessaires au chirurgien ; un maçon de campagne qui cherche à «

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