La transition et le Pays des Merveilles

La Transition et le Pays des Merveilles
« Mon Dieu, je ne sais plus très bien qui je suis aujourd’hui. »

Perdus sans réglementation, où allons-nous ?
Tombée dans le terrier du Lapin Blanc, Alice vacille, désorientée. Son monde bascule, elle ne reconnaît plus rien. Après des années de montée en puissance de la durabilité dans les agendas politiques et économiques, voilà que tout ralentit, s’effondre, ou se délite.

Alors quoi ? On fait marche arrière ? On attend ?
Non. C’est précisément le moment de réinventer les règles.

Si Alice ne sait plus qui elle est, c’est peut-être parce qu’elle est en train de devenir autre chose.
Et nous ? Que voulons-nous devenir ?

• Avons-nous besoin d’une autorité extérieure pour agir différemment ?
• Pouvons-nous imaginer un cap sans attendre qu’il nous soit dicté ?
• Sommes-nous capables de réinventer la durabilité, non comme une contrainte, mais comme une opportunité ?

Ce « moment » nous met face à la question trop longtemps éludée : Comment passer d’une transition subie à une transition choisie ?
Les business modèles robustes ne peuvent plus être mis de côté. Nous devons changer d’exemples et mettre en lumière les entreprises qui ont franchi le cap : Schneider Electric, Décathlon, Bonduelle, Darty… Des entreprises du « monde d’avant » qui ont réussi à bâtir de nouveaux modèles économiques performants et alignés avec les enjeux EESG.

🔎 Voir le dernier baromètre de Corporate Knight qui démontrent comment les engagements audacieux de ces organisations renforcent leur performance financière 

« Mais tout est à l’envers ici ! »
Et si, plutôt que de pleurer la fin d’un cadre réglementaire fort, nous le retournions à notre avantage ?

Dans le Pays des Merveilles, les règles sont inversées et souvent absurdes. Dans le nôtre, ce qui devait être un tournant vers la durabilité devient une marche arrière.

Mais un renversement de perspective peut être une opportunité :
> Moins de cadre → Plus de liberté d’innover.
> Moins d’obligations → Des engagements choisis plutôt qu’imposés.
> Moins de contrôle → Un risque d’opportunisme, mais aussi un espace pour des stratégies ambitieuses et visionnaires.

L’absence de contraintes crée un vide. Certains y verront une occasion de ralentir, d’autres une chance de prendre de l’avance.

Comment construire un cap solide quand les garde-fous disparaissent ? Ce n’est plus une question de conformité, mais de vision.

« Quelle direction prendre ? » 
Sortir du « Tunnel vision » et Prendre une boussole

Alice avance sans carte, mais elle apprend à suivre autre chose : des repères internes, des signes, des rencontres qui l’aident à progresser.

Dans un monde sans cap clair, la Boussole Wonderloop© devient essentielle pour s’orienter et redéfinir la réussite stratégique.

« L’entreprise commence là où elle inspire et relie, et s’arrête là où elle choisit de prendre ses responsabilités. » Gérard Hérigoyen & Amélie Villéger – Revue Entreprise et Société 2020-1

L’utilisation des quatre métavaleurs Beau, Bon, Juste et Utile© comme principes universels et fondements stratégiques offre une approche créative, éthique et stratégique pour se réinventer.

En combinant ces quatre valeurs, les entreprises peuvent développer des stratégies plus responsables et durables qui créent de la valeur à long terme pour toutes les parties prenantes.

Quelques questions adaptées au contexte de « transition choisie plutôt que subie » :

Le Beau qui inspire et élève :

• Comment pouvons-nous incarner notre vision de la transition d’une manière qui suscite l’enthousiasme plutôt que la résistance ?
• Quelle histoire inspirante racontons-nous à travers notre transition qui donne envie aux autres de nous suivre ?
• Comment notre démarche de transition peut-elle devenir un modèle admiré plutôt qu’une obligation respectée ?
• De quelle manière notre communication sur la transition reflète-t-elle une ambition créative plutôt qu’une conformité technique ?

Le Bon qui prend soin :

• Comment notre stratégie contribue-t-elle au bien-être de l’ensemble de notre écosystème (employés, clients, communautés locales…) ?
• De quelle manière prenons-nous soin de nos équipes, clients et partenaires dans notre transition ?
• Comment améliorons-nous la satisfaction de nos employés pour qu’ils trouvent du sens et de la valeur dans leur travail ?
• Comment pouvons-nous transformer nos contraintes en opportunités de mieux prendre en compte nos différentes communautés ?

Le Juste qui harmonise :

• Comment notre stratégie contribue-t-elle à réduire les inégalités plutôt qu’à les renforcer ?
• Quels déséquilibres notre stratégie pourrait-elle corriger dans notre écosystème?
• Quels critères de justice guidons-nous pour arbitrer entre des objectifs parfois contradictoires ?
• Comment notre transition contribue-t-elle à une plus grande équité sociale et environnementale ?

L’Utile qui transforme :

• Comment mesurons-nous notre utilité réelle au-delà des indicateurs traditionnels?
• Quelle problématique essentielle notre stratégie résout-elle que personne d’autre n’adresse face aux grands Défis ?
• Comment notre action transforme-t-elle positivement les comportements et les systèmes ?
• Quelles innovations notre transition peut-elle catalyser qui n’émergeraient pas dans un cadre purement réglementaire ?
• Comment pouvons-nous faire de notre transition un avantage compétitif plutôt qu’un coût à minimiser ?

Au lieu de chercher la désirabilité, la boussole invite à relire sa « performance » relationnelle (inspiration, émotions, empathie, accessibilité, sobriété…) avec ses parties prenantes (dont la Planète) ET sa pertinence (des solutions alignées avec la sobriété, la soutenabilité).

Conclusion : « Mais je ne veux pas aller parmi les fous ! »

Alice, face au Chat du Cheshire :
« Mais je ne veux pas aller parmi les fous ! »
« Nous sommes tous fous ici. »

Et si, dans ce monde à l’envers, les véritables fous étaient ceux qui continuent comme avant ? Si l’UE recule sur certains engagements, la véritable folie serait de faire de même.
Si certains acteurs font machine arrière, nous pouvons avancer plus vite qu’eux.

Nous n’avons plus besoin d’attendre que la durabilité soit imposée.

Faisons-en une force positive, une merveilleuse signature, une source d’inspiration.

Car au fond, la question fondamentale qui nous est posée n’est pas « Comment nous conformer ? » mais « Quelle merveilleuse trace voulons-nous laisser dans ce monde ? »

Comme Alice qui, après avoir traversé toutes ses métamorphoses au Pays des Merveilles, revient enrichie d’une nouvelle vision du possible et de qui elle est, nous aussi pouvons transformer nos contraintes en opportunités de réinvention.

C’est notre parti pris stratégique pour aller au-delà de l’impact et apporter un nouveau souffle stratégique plus inspirant et enthousiasmant.