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JO 2024 : 3 merveilleuses leçons stratégiques

JO 2024 : 3 merveilleuses leçons stratégiques Merveilleux 10 septembre 2024 Beaucoup de « leçons » ont déjà fait la une, que ce soit pour relire les classiques managériaux de « la performance collective  », les enjeux de « diversité et d’inclusion », « l’impact environnemental et social » , « l’engouement collectif  » suscité pour les Jeux Olympiques Paris et Jeux Paralympiques 2024, alors quoi d’autre ? Pour toutes les organisations ou équipes qui cherchent à se réinventer malgré l’incertitude, voici trois « leçons » stratégiques : Inspiration stratégique 1.De l’Impossible au Merveilleux Qui aurait cru que l’on pourrait organiser une cérémonie d’ouverture hors d’un stade, imaginer des infrastructures temporaires aussi impressionnantes, valorisant beauté des sites et exploits sportifs ou encore réinventer la montgolfière en objet d’art et net-zero ? Les JO Paris et les JO Paralympiques ont repoussé les limites de l’impossible pour aller au-delà de l’impact et atteindre le Merveilleux. Qu’est-ce que le Merveilleux ? Si vous avez déjà rencontré le « Merveilleux » et ressenti le sentiment d’émerveillement vous savez alors que c’est une expérience qui transforme…comme par magie.Pendant un bref instant, nous oublions notre « petit moi » et « nos idées reçues sur le monde ou sur comment il devrait fonctionner », nous nous sentons élevés vers le haut, comme connectés à quelque chose de plus grand que nous, réconciliés avec nous-mêmes, les autres et le monde, dans un état de conscience accru. L’émerveillement surgit généralement par surprise et nous touche en plein cœur pour nous aider à (re)trouver le sens. La rencontre avec le Merveilleux nous désoriente positivement : il perturbe la notion de temps et notre perception du monde par défaut. Il ouvre une perspective radicalement neuve tout en nous dévoilant ce qui est important : le sens. Le sens comme le Merveilleux se vit en 3D : Coeur (sensations), Corps (orientations), Tête (significations). C’est ainsi que Pascal Chabot redéfinit le sens dans son dernier livre « Un sens à la vie. Enquête philosophique sur l’essentiel » – Editions PUF « le sens est une circulation, une dynamique, entre trois pôles : les sensations, les significations et les orientations. «  Ces JO 2024 ne se sont pas contentés du spectaculaire, ils ont convoqué le Merveilleux et son pouvoir transformateur radicalement positif. Le Merveilleux transforme les impossibles en nouveaux possibles, il dilate les perspectives, l’action et la réflexivité. Il est source d’alignement, de clarification du sens et d’énergie positive. Petit exercice de Rentrée pour retrouver le sens à travers l’émerveillement Repensez à un moment des JO qui a suscité votre émerveillement : que vous a dit ce moment magique sur ce qui est vraiment important dans votre vie ? Si vous avez fait l’impasse sur les JO, cherchez un moment merveilleux et posez-vous la même question. Laissez émerger les réponses en 3D (sensations, significations, orientations) et cultivez-les ! Inspiration stratégique 2.Du  « Penser autrement » au « Penser Merveilleux » Chaque olympiade exige une double contrainte : se conformer à un cahier des charges strict (accueil, budget, sécurité…) tout en apportant une relecture d’un même événement (des athlètes qui concourent pour être les meilleurs dans leur discipline) et une touche personnalisée, souvent liée à la culture de la ville/pays hôte. L’impact de ces Jeux 2024 était un critère aussi important que l’expérience JO décrite précédemment. Aborder cet événement international avec le « penser autrement » aurait consisté à réinventer le connu, à savoir les sessions précédentes des JO. Dans un exercice où la tradition prime sur l’expérimentation, l’ambition aurait alors pu se résumer à proposer des JO « meilleurs pour le monde » combinés à un récit emphatique autour de la ville de Paris et de l’amour. Nous aurions pu alors assister à un beau fil rouge avec une addition d’événements dont on a réduit l’impact en conjuguant les 9Rs de la circularité pour « faire autrement » : Refuser, Repenser, Réduire, Réutiliser, Réparer, Remettre à neuf, Reconditionner, Réutiliser, Recycler, Récupérer. Cette introduction peut faire sourire mais, dans la course à la conformité (bien qu’essentielle), il devient urgent de rappeler que l’impact ne fait pas une stratégie, l’impact fait partie intégrante de la stratégie. Pour aller plus loin sur les hiatus actuels de l’articulation stratégique, lire l’excellente note de Prophil sur « Raison d’être et CSRD : un nouveau regard des investisseurs sur la gouvernance ?   Quelle différence entre le « penser autrement » et le « penser merveilleux » qui a infusé les JO 2024 ? Alors que les entreprises à impact cherchent à faire de leur mieux en faisant « leur meilleure part », les JO 2024 montrent qu’il est temps de viser beaucoup plus haut et de faire notre « merveilleuse part ». La confort-mité sert de guide et de garde-fou pour rester ou rentrer dans le cadre de stratégies soutenables et durables, elle ne change pas les règles du jeu de façon enthousiasmante. Pour élever nos exigences il nous faut développer plus d’audace de la pensée ET la conjuguer avec la confort-mité. Ce n’est pas une leçon éphémère : au-delà l’impact, quelle merveilleuse trace voulons-nous laisser en tant qu’organisation, équipe, individu ? Il s’agit d’apprendre à Réconcilier « Savoir ET Imaginer », pour faire résonner de façon inclusive et non exclusive le célèbre poème de Walt Whitman « Savoir OU imaginer » « J’ai entendu le savant astronomeJ’ai vu les formules, les calculs, en colonnes devant moi,J’ai vu les graphiques et les schémas,Pour additionner, diviser, tout mesurer,J’ai entendu, de mon siège, le savant astronomeFinir sa conférence sous les applaudissementsEt soudain j’ai ressenti un étrange vertige, une lassitude infinie ;Alors je me suis éclipsé sans bruit ; je suis sortiSeul dans la nuit fraîche et mystérieuse,Et de temps à autre,Dans un silence total, j’ai levé les yeux en direction des étoiles. » Walt Whitman « Savoir ou imaginer » Thomas Jolly et ses équipes, metteur en scène de renom déjà connu pour son audace créatrice, chargé de la Direction Artistique des Cérémonies des JO 2024, a réinventé la manière dont les cérémonies olympiques peuvent être conçues et vécues. L’approche de Thomas Jolly et du Comité Organisateur se distingue sous trois aspects novateurs. 1/ La destruction joyeusement créatrice ou Requestionner les présupposés d’un événement JO, ses impensés et ses impossibles Pour ne citer qu’un

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(p)Rendre

(p)rendre Stratégies régénératives 16 mai 2024 L’utilité d’hier à aujourd’hui Dans un contexte polarisé, il semble que deux types de personnes émergent : « ceux qui veulent être utiles, les engagés » et « les autres, ceux qui doivent être éduqués, guidés ou conspués ». Hier, tout devait être utile. Nos loisirs, nos produits, notre temps, nos relations – tout devait être maximisé. Les lingettes étaient utiles pour gagner en efficacité, les packagings garantissaient sécurité et désirabilité, le ciment assurait un bon rapport coût/longévité. Nous connaissons aujourd’hui la face cachée et destructrice de cette utilité. Aujourd’hui, nous avons évolué vers une utilité vertueuse, opposée à la précédente. Bien qu’elle soit essentielle pour transformer l’économie et nos pratiques, elle reste une partie de la solution pour une transition réussie. La prolifération de qualificatifs tels que « transition juste », « transition équitable », « transition désirable » démontre qu’il nous manque quelque chose. L’Impensé de la Transition : le pouvoir du geste « Adressons-nous à un vrai maître, pour qu’il perfectionne le toucher au point d’en faire un tact : l’intelligence remontera de la main à la tête. » disait Henri Bergson Ce qui nous manque pour nous engager dans le monde et en prendre soin, c’est ce qu’il y a de plus humain et simple, le geste : le geste qui relie, guide, dessine, prend soin, crée, surprend, partage, influence, réconforte, donne, écoute, équilibre, transmet, inspire, émerveille. Le geste est notre unité minimum d’impact, qu’il soit positif ou non. C’est à partir de l’expérience du geste que nous pouvons rejoindre et nous relier au reste du monde. Du pouvoir du geste à son impact : (p)Rendre*   Au-delà du geste, il y a la trace qu’il laisse ou non dans nos mémoires et notre quotidien. Les enjeux climatiques exhortent (à juste titre) à nous focaliser sur les traces négatives.  Renversons néanmoins un instant la perspective de négative à générative avec un mot : (p)Rendre. (p)Rendre* invite à se concentrer sur le geste qui rend, celui qui apporte beaucoup plus que ce qu’il ne prend et laisse une trace positive. Les scientifiques appellent cela la « handprint » ou « empreinte de main positive » pour évaluer l’impact global d’un produit/service de manière plus holistique et amplifier les ambitions.L’empreinte de main vient compléter l’empreinte de pied. Les deux fonctionnent ensemble. La première a plutôt une connotation négative, quand la seconde vise originellement à porter un regard appréciatif sur les gestes et actes accomplis en faveur de la transformation écologique et sociale. En effet, tandis que l’empreinte carbone mesure l’impact négatif (les émissions de Gaz à Effet de Serre directs et indirects à réduire sur la chaîne de valeur), l’empreinte de main mesure l’impact positif sur la chaîne de valeur et au-delà (à augmenter). L’empreinte de main prend en compte la dimension climatique (empreinte de main carbone = les émissions évitées pour les clients, équivalent du Scope 4) et plus largement la contribution positive aux Objectifs de Développement Durable des Nations Unies de votre produit ou service : tout ce qui peut servir, soutenir, ancrer les conditions et comportements durables pour le plus grand nombre. Vous pourriez dire que la RSE finalement correspond peu ou prou à la valorisation de l’empreinte de main positive. Les deux principes intéressants à retenir derrière ce terme sont liés, d’une part, à l’idée concrète de la main et, d’autre part, l’approche (ré)générative pour mobiliser, encourager les grands gestes vers les autres, pour les autres. C’est ce que résume le tableau ci-dessous issu de l’article de Recherche « Notre empreinte de main environnementale : le bien que nous faisons » :  Source J. Biemer, W. Dixon and N. Blackburn, « Our environmental handprint: The good we do, » 2013 1st IEEE Conference on Technologies for Sustainability (SusTech), Portland, OR, USA, 2013, pp. 146-153, doi: 10.1109/SusTech.2013.6617312 Aujourd’hui, nous ne regardons que nos pieds et leur empreinte. S’intéresser à l’empreinte de main nous appelle à lever les yeux et observer nos merveilleux gestes. Souvenez-vous, nous avons fait un rêve…rempli de merveilleux gestes « Un rêve est une Merveille, beauté et terreur mêlée » Anne Dufourmentelle –Intelligence du rêve La pandémie (qui semble bien loin déjà) a été un cauchemar pour la majorité des personnes : une dystopie bien réelle, à ciel ouvert et entre quatre murs…et pourtant retournons-nous un instant en arrière (cela semble loin) et reprenons les « gestes » (éphémères) qui nous ont fait résonner durant cette période : du gel hydroalcoolique fabriqué par de grandes marques cosmétiques, un masque de plongée réinventé en masque de protection, des livreurs improvisés au service de certaines populations plus fragiles… Cette forme d’ingénuité/générosité nous a fait vibrer alors qu’elle n’apparaissait dans aucun « bas de bilan ». Ces gestes nous ont marqués car ils révélaient une forme de vérité et d’authenticité : de vivre en silo derrière quatre murs, nous prenions conscience de la puissance du « réseau », de la communauté mais aussi de notre capacité à nous réinventer malgré un contexte ultra-contraint. Que reste-t-il de ces « gestes » alors que le caractère extra-ordinaire de la période s’est effacé ? Peut-être faut-il comprendre que ces gestes qui nous ont réveillés et émerveillés en combinant quatre dimensions interdépendantes : le Beau, le Bon, le Juste, l’Utile Le BEAU Geste avec une forme d’élégance et de pertinence à sortir de son pré-carré et de la logique de marché. Le Geste BON, généreux, empathique, altruiste et humaniste Le Geste JUSTE, respectueux, inclusif, rétablissant une forme de réciprocité et d’équité Le Geste UTILE, au service de la sécurité et de la satisfaction des besoins de tous et du collectif Nous avons tous dit « oui » à ces gestes. D’un seul coup, nous n’étions plus prisonniers d’une histoire vécue, elle pouvait être réimaginée, racontée autrement avec authenticité et avec une touche de Merveilleux. Le Merveilleux  inspire de meilleures questions À la question « quel sera votre impact positif demain ? » remplaçons-la un instant par « Qu’allez-vous faire de Merveilleux pour demain ? » Quels gestes extraordinaires allez-vous poser pour promouvoir le Beau, cultiver le Bon, Défendre le Juste et intégrer l’Utile ? Mais avant, comment vous connectez-vous au monde ? Qu’est-ce qui vous relie en premier au monde ? Est-ce le

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